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Franz Boas - pionnier de l’ethnologie de terrain | « zpět na seznam textůKliknutím SEM přehrajete celý text. (kliknutím na danou větu ji přehrajete)
L’aventure de Franz Boas, fondateur de l’anthropologie culturelle, est liée à celle du Musée d’Histoire Naturelle de New York avec, pour objectif de recherche, l’origine des premiers habitants du Nouveau-Monde et la reconstitution de l’histoire culturelle du Pacifique Nord .
S’opposant radicalement aux théories de l’évolutionnisme établissant une hiérarchie entre les sociétés, il inaugure une approche personnelle : l’observation participante. Cette méthode consiste en une immersion prolongée du chercheur sur le terrain, qui marque ici les débuts de l’anthropologie de terrain. Avec Boas, le chercheur "sort de son cabinet", à la rencontre de l’ "Autre".
Dès 1883, et durant deux ans, il va partager la vie des Inuits, s’appliquant à emprunter leur mode de vie et s’initie peu à peu à leur langue et à leur art de vivre. Pour lui, le langage reste un des critères les plus objectifs pour circonscrire l’identité d’un groupe social. Boas s’est affirmé par une approche nouvelle, complète : il ne suffit pas de collecter les objets. Il faut, selon lui, recenser toute information sur leur provenance, leur nom dans la langue indigène, leur utilisation précise, le nom de leur propriétaire originel, ainsi que tout témoignage permettant de comprendre les traditions et rites qui y sont liés.
Mais surtout, pour Boas, la compréhension des sociétés passe par l’analyse scrupuleuse des traditions, et la compréhension des mythes. Reprenant Grosse, Boas conclue que les objets collectés incarnent leur propre processus de création; il s’agit donc bien d’art.
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