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Jacques Rupnik - Les frontières ultimes de l’UE | « zpět na seznam textů

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Contrairement à ce que certains craignent ou anticipaient « l’élargissement ne se traduit pas, pour l’instant, par un blocage de la machine européenne ».* L’UE légifère « moins mais mieux » et montre une certaine capacité à adapter sa gouvernance à la multiplicité des acteurs. Ce n’est donc pas tant le mécanisme institutionnel que la cohésion politique ou la disparité des conditions économiques qui semble en cause et soulève les objections à la poursuite de l’élargissement vers l’est ou le sud-est de l’Europe au nom du critère oublié de la « capacité d’absorption ». Le conseil européen du 15 juin 2006 ne conclut-il pas que « le rythme de l’élargissement doit prendre en compte la capacité d’absorption de l’Union » . Dans quelle mesure ce critère, rebaptisé depuis « capacité d’intégration », annonce-t-il une pause ou la fin de l’élargissement . Dans quelle mesure les nouveaux Etats membres de l’Union, qui sont désormais sa frontière, peuvent-ils contribuer à façonner la politique de l’UE envers ses nouveaux voisins tels que l’Ukraine ou la Moldavie . Et si tel était le cas, quelles seraient les conséquences de ce prolongement de l’engagement de l’UE vers l’Est tant dans ses rapports avec la Russie que dans ses relations avec son autre voisinage, celui du Sud méditerranéen . A la charnière entre l’est et le sud de l’Union, les Balkans occidentaux et la Turquie illustrent à leur façon les dilemmes entre intégration et stabilisation de la périphérie. L’élargissement pose ainsi la question de la finalité géographique de l’UE. Jamais le lien n’avait été aussi explicitement établi entre les frontières et le projet de l’Union.
C’était bien dans ce contexte que la politique européenne de voisinage (PEV) avait été présentée simultanément avec l’élargissement à l’est de l’UE en mai 2004
. Elle affichait un double objectif : ne pas créer un nouveau « rideau de fer » entre l’UE et ses nouveaux voisins et ne pas offrir la perspective d’élargissement comme modèle exclusif de relations entre l’Union et ses périphéries. Le but, ici, ne sera pas de proposer une exégèse des textes de la Commission européenne ni de comparer les instruments dont elle dispose pour la PEV par rapport à ceux de l’élargissement. Au de-là du transfert institutionnel (de la politique d’élargissement vers celle de la PEV), il s’agira plutôt d’étudier la réception de la PEV, de la confronter aux perceptions et aux réalités des pays concernés. Bien qu’ils ne fassent pas officiellement partie de la PEV, la Turquie ou les Balkans sont inclus dans cette étude parce que partie intégrante de la redéfinition par l’Union de sa relation avec ses périphéries immédiates. Et de même qu’il existe différentes approches sur ces sujets au sein de l’UE élargie, des différences importantes existent aussi entre les perceptions et les réponses des pays destinataires de cette politique.


Cvičení 1 


a) Faites du texte une première lecture coursive, en soulignant au crayon les mots que vous ne comprenez pas.
b) Essayez de deviner le sens de chaque mot souligné en le rattachant à des mots connus de la même famille (p.ex. centre – central).
c) Effacez le soulignement des mots que vous avez pu comprendre par ce procédé.
d) Vous constatez que vous comprenez l’essentiel de ce texte. Si vous voulez une compréhension plus précise, vous pouvez consulter le dictionnaire.


Cvičení 2 


En vous aidant du contexte, expliquez les expressions en italique (reformulation, définitions, synonymes).

Contrairement à ce que certains craignent ou anticipaient « l’élargissement ne se traduit pas, pour l’instant, par un blocage de la machine européenne ».* L’UE légifère « moins mais mieux » et montre une certaine capacité à adapter sa gouvernance à la multiplicité des acteurs. Ce n’est donc pas tant le mécanisme institutionnel que la cohésion politique ou la disparité des conditions économiques qui semble en cause et soulève les objections à la poursuite de l’élargissement vers l’est ou le sud-est de l’Europe au nom du critère oublié de la « capacité d’absorption ». Le conseil européen du 15 juin 2006 ne conclut-il pas que « le rythme de l’élargissement doit prendre en compte la capacité d’absorption de l’Union » ? Dans quelle mesure ce critère, rebaptisé depuis « capacité d’intégration », annonce-t-il une pause ou la fin de l’élargissement ? Dans quelle mesure les nouveaux Etats membres de l’Union, qui sont désormais sa frontière, peuvent-ils contribuer à façonner la politique de l’UE envers ses nouveaux voisins tels que l’Ukraine ou la Moldavie ? Et si tel était le cas, quelles seraient les conséquences de ce prolongement de l’engagement de l’UE vers l’Est tant dans ses rapports avec la Russie que dans ses relations avec son autre voisinage, celui du Sud méditerranéen ? A la charnière entre l’est et le sud de l’Union, les Balkans occidentaux et la Turquie illustrent à leur façon les dilemmes entre intégration et stabilisation de la périphérie. L’élargissement pose ainsi la question de la finalité géographique de l’UE. Jamais le lien n’avait été aussi explicitement établi entre les frontières et le projet de l’Union.

C’était bien dans ce contexte que la politique européenne de voisinage (PEV) avait été présentée simultanément avec l’élargissement à l’est de l’UE en mai 2004. Elle affichait un double objectif : ne pas créer un nouveau « rideau de fer » entre l’UE et ses nouveaux voisins et ne pas offrir la perspective d’élargissement comme modèle exclusif de relations entre l’Union et ses périphéries. Le but, ici, ne sera pas de proposer une exégèse des textes de la Commission européenne ni de comparer les instruments dont elle dispose pour la PEV par rapport à ceux de l’élargissement. Au de-là du transfert institutionnel (de la politique d’élargissement vers celle de la PEV), il s’agira plutôt d’étudier la réception de la PEV, de la confronter aux perceptions et aux réalités des pays concernés. Bien qu’ils ne fassent pas officiellement partie de la PEV, la Turquie ou les Balkans sont inclus dans cette étude parce que partie intégrante de la redéfinition par l’Union de sa relation avec ses périphéries immédiates. Et de même qu’il existe différentes approches sur ces sujets au sein de l’UE élargie, des différences importantes existent aussi entre les perceptions et les réponses des pays destinataires de cette politique.


Cvičení 3 


Reformulez les phrases:
…« l’élargissement ne se traduit pas, pour l’instant, par un blocage de la machine européenne ». L’UE légifère « moins mais mieux » et montre une certaine capacité à adapter sa gouvernance à la multiplicité des acteurs.


Cvičení 4 


Faites des phrases avec les expressions suivantes:
« au de-là », « par rapport ».


Cvičení 5 


Dégagez les idées et les informations essentielles que contient le texte précédent et présentez – les avec vos propres mots.

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