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Inspiré par le mouvement structuraliste et par ses lectures de Freud, de Marx ou encore de Lévi-Strauss, proche du philosophe Michel Foucault, il s'impose avec 'Le Degré zéro de l'écriture', un essai fondateur sur la littérature dite 'neutre', et sur l'étude des 'signes' . Une grande partie des recherches de Barthes se concentre autour de la notion de mythe, ancien ou moderne, développée dans le célèbre ouvrage 'Mythologies'. Dans Mythologies (1957), Roland Barthes s'exclamait : « (.) une de nos servitudes majeures : le divorce accablant de la mythologie et de la connaissance. La science va vite et droit en son chemin ; mais les représentations collectives ne suivent pas, elles sont des siècles en arrière, maintenues stagnantes dans l'erreur par le pouvoir, la grande presse et les valeurs d'ordre. » Dans ce livre majeur, il décrit des mythes aussi divers que la Citroën DS, le biftek ou le cerveau d´Einstein. Mais il analyse également le phénomène même du mythe. Le mythe pour Barthes est un outil de l'idéologie, il réalise les croyances, dont la doxa est le système, dans le discours : le mythe est un signe. Son signifié est un idéologème, son signifiant peut être n'importe quoi : « Chaque objet du monde peut passer d'une existence fermée, muette, à un état oral, ouvert à l'appropriation de la société. » (Barthes 1957 : 216) Un exemple purement idéologique dans ce recueil est la photo d'un soldat noir regardant le drapeau national, où le signe dans son ensemble devient le signifiant du mythe de l'adhésion des populations colonisées à l'Empire français.
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